2. Comment réagir aux blasphèmes ?
À Medjugorje, beaucoup de pèlerins nous confient une des grandes souffrances au sein de leur famille, au travail ou parmi leurs proches : c’est d’entendre blasphémer souvent le nom de Dieu. Cela les blesse profondément et ils tentent de leur mieux de faire taire le blasphémateur mais ils n’y arrivent pas. Ils leur reprochent le blasphème, ils en soulignent l’horreur et expriment leur profonde réprobation. Mais cela ne fait qu’alourdir l’atmosphère et envenimer les relations.
À Medjugorje, la Vierge nous a donné un conseil lumineux : « N’entrez pas en discussion ! dit-elle. » A suivre sans modération !
Je pense à ce conseil maternel lorsque j’entends ce type de confidence de la part des pèlerins, et je les invite à changer complètement d’attitude vis-à-vis du blasphémateur.
Tout d’abord se taire, c’est essentiel.
Faire semblant de n’avoir rien entendu. C’est le silence douloureux de Jésus en Croix qu’Il rompt pour dire : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » tandis qu’il meurt de la soif des âmes. Il convient de faire silence intérieurement dans l’offrande de la souffrance et le pardon.
Invoquer le secours de Dieu pour garder la paix du cœur à tout prix, comme si l’on avait entendu une simple banalité. Ne pas réagir, car exprimer notre désapprobation peut produire l’effet contraire et provoquer un surcroît de blasphèmes. La paix de notre cœur ne doit pas dépendre de ce que font ou disent les autres, (difficile parfois !) car Jésus lui-même est la source de notre paix !
Que faire alors ? Bénir le Seigneur avec ferveur et le louer dans l’intime du cœur.
Ainsi, les louanges et les bénédictions iront droit à son Cœur et couvriront l’effet du blasphème. On peut aussi réciter quelques versets de psaumes, ils apportent alors un grand secours car la Parole de Dieu est un glaive !
Le blasphémateur se lassera de blasphémer avant que l’on soit fatigué de bénir. Cette attitude de silence et de prière vaut aussi pour toute situation où l’on entend des paroles blessantes, haineuses, violentes, ou indécentes. Parfois, il est même nécessaire de quitter la pièce. La Petite Thérèse nous en donne l’exemple : devant une sœur qui l’exaspérait, craignant de ne pas pouvoir contenir une réaction négative, parfois elle préférait quitter la pièce.
Cette situation douloureuse est aussi le moment propice pour réciter
intérieurement cette magnifique prière que l’Ange de Fatima a enseignée aux 3 petits bergers :
« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est offensé.
Par les mérites infinis de son Sacré Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »
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